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DAKHLA 2 : La dune blanche

La dune blanche

La soirée a été un peu longue, Philippe notre hôte de DAR RIO ORO voulait mettre de la musique mais peine perdue. Avec notre petit groupe la discussion suffit. De Bretagne ou de Provence toujours une histoire à raconter. Une étude américaine voudrait prouver que la musique fait manger. J’aurai tendance à dire qu’il fait manger vite partir rapidement et permet ainsi d’augmenter le chiffre d’affaire. Pour faire du chiffre, peu de tables et de la musique deviendrait rentable pour le restaurateur.

Après l’apéro apporté d’Agadir (au Maroc, la logistique de confort à son importance) par Jean Pierre a un peu duré. Le temps que Fatima prépare son délicieux menu de kefta de dromadaire. Non seulement Fatima est jolie et gracieuse mais c’est une hôtesse attentive. Son équipe fonctionne pour bien s’occuper des clients. Pas étonnant que l’établissement soit réputé. Son taux d’occupation ferait envie à tous les hôteliers de France. Elle se donne beaucoup de mal, ses nuits doivent être courtes…

 




















Le matin au petit déjeuner chacun traînait un peu. L’excursion vers la Dune Blanche ? Une totale inconnue. Entre deux bouchées de pain au chocolat, Jean Pierre répondait aux messages de Florent aux prises avec le tournoi du 13 au Golf du Soleil. Entre les enregistrements des équipes et les repas de fin d’année toujours des choses à régler. Dans cette affaire UFE aura rempli son devoir vis-à-vis du Golf du Soleil après le désistement d’Essaouira ; pas sûr que nous en soyons remerciés.




Embarquement vers la Dune Blanche. Le circuit n’est pas improvisé et un peu cocasse. D’abord visite aux autruches. Le parc d’élevage est près de l’Océan. Caché derrière ses hauts murs, il est surprenant voire incongru dans le paysage. Les énormes oiseaux sont proches des visiteurs et assez facétieux pour venir quémander au grillage ou se « bourriquer » dans la poussière pour faire le spectacle.


Les boxes d’élevage montrent les oiseaux de divers âges. On le devine par les tailles car les explications sont sommaires. La vente des coquilles d’œuf est plus lucrative sans doute que le ticket d’entrée.
















Direction les spots de kite surf que l’on laisse, il est tôt et personne sur la lagune mais des dromadaires paissent tranquillement en face. Pour atteindre la dune blanche la piste serpente au milieu des rares herbes à chameaux. La route est longue pour contourner les tables qui s’érodent et les petites collines de pierres noires et de sable gris clair.



Enfin elle se profile ; parcours touristique unique de la région, nous ne sommes pas les seuls à visiter. Heureusement la marée nous permet de passer la langue d’eau qui nous sépare de la dune. Le sable fin est souple et ne nous blesse pas. Pas ou peu de coquillages, à croire qu’ils sont restés sur les dunes environnantes. L’eau n’est pas froide, le vent encore léger ce qui est une vraie surprise. D’habitude il est beaucoup plus fort pour aider les surfeurs à glisser sur l’eau tirés par leurs ailes.



La dune s’élève de 45 mètres au-dessus de l’eau, rien à voir avec le Pilat. C’est une attraction tout de même dans ce désert. Nous avons choisi une trace vierge, pour marquer notre passage. Le français aime se différencier, ici c’est facile et fait dans la bonne humeur. Pour les jeunes marocains passés devant nous, le jeu a consisté à monter puis rouler sur le versant Est et tomber dans l’eau de la lagune.

Pas de guerre du burquini ici, les jeunes femmes ont tombé leurs vêtements pour des deux pièces que l’on voit sur la Côte d’Azur. Joyeux rires et le tout agréable à l’œil ! Elles viennent de Casablanca et ont l’impression de visiter un autre pays, nous aussi. 
Les vues sur l’île du crocodile (ou du dragon selon l’angle de vue…et la culture de chacun) sont magnifiques. Nous avons repéré le bateau de Gérard qui est sur sa zone de pêche avant qu’il ne soit rejoint par une autre embarcation.


Descente au plus près de l’eau, plaisir de marcher sur les sables mouvants qui glissent sous nos pas. Pas facile de tenir en équilibre pour suivre les arrêtes sculptées par le vent ; malgré le monde un peu bruyant, moment de calme dans la nature. Dommage que par-ci par-là des sacs plastiques singent les méduses. Cette saleté des gens me révolte ; où que l’on soit dans ce monde, la pollution nous submerge…




Retour à la voiture par le chemin, passage facile l’eau est encore descendue, notre visite était bien orchestrée. La traversée du désert a été moins longue pour atteindre la route et la « station » des sources chaudes.



Chacun s’attendait à trouver une baignoire et nous nous trouvions à une station-service. J’ai suivi notre jeune guide qui a tôt fait de se mettre en maillot de bain. 
Pantois, les amis sont restés stoïques attendant de voir. La douche s’est faite au tuyau de pompe à incendie. Couché sur le dos puis sur le ventre la puissance du jet est telle qu’elle pourrait vous arracher les bijoux de famille si vous ne les protégiez pas. La puissance naturelle du jet peut vous coucher à tout moment. Mais il fait du bien à l’impact sur les muscles, il est puissant et vous respirez le soufre qui vous dégage les narines.  

 

 












Sur le moment et dans la journée j’ai apprécié mais peut-être que le jet m’a dérangé ; dans la nuit j’ai été indisposé…Pour les touristes, il faudrait adapter la visite certainement. Je ne sais pas s’il y a beaucoup de touristes à Dakhla. 


Il y a 4 ans, j’avais été marqué par une visite d’un parc à huîtres avec restaurant au bord de l’eau. Le souvenir en est toujours vivace et voilà que le guide nous y amène tout droit. Mais la « caverne » d’Althamar que je connaissais s’est transformée en un établissement qui grouille de monde. Le patron a construit des cuisines au-dessus du parc où il élève huîtres, moules et palourdes dans un drôle de mélange des genres. Rien de règlementaire à vue d’œil mais « c’est le Maroc ». Cette expression m’insupporte !










La carte est placée au mur et ce qui est dans les plats est délicieux, bien préparé et savoureux. Huile d’olive et épices mettent en évidence la fraîcheur des crustacés, des coquillages et des poissons. Pas de vin bien sûr, mais nous avions nos munitions et l’autorisation de consommer en cachette fut rapidement entendue.




Mine de rien, il était 15 heures quand nous rentrions à Rio Oro, un peu fatigués par le vent et le soleil. Temps de sieste et moment pour lire au calme de la terrasse abrités du souffle du vent.














Une bande dessinée attendait dans le salon où les enfants de Fatima et Philippe faisaient des découpages. L’histoire de l’aéropostale avec les débuts de pilote de Saint Exupéry. Belle histoire pleine de courage et aussi un rappel du temps qui passe. Depuis l’aéropostale dont un poste relais était à Layoune que de temps et de progrès technique pour l’aviation. En plein Sahara ce petit rappel de l’histoire nous a fait mesurer la vitesse à laquelle se transforme le monde de nos jours. Cette accélération est fulgurante, pas moyen de pouvoir la freiner à moins que les jeunes gens d’aujourd’hui inventent des choses nouvelles pour cela…l’avenir nous dira. J’ai l’impression que l’on vit une époque formidable, pleine d’incertitudes…


Michel Prieu
Photos Françoise Devillechabrolle

1 commentaire:

  1. Dakhla,,,,,,,une région ou la femme peut montrer ses attraits ,,,, aucun risque,,,Les bijoux de famille sont paralysés 😄

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