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ANDALOUSIE : 2 - La Noria golf, Mijas Pueblo




L’Andalousie a sans doute compris que malgré son accueil désastreux nous serions bien ici. Sa mauvaise humeur s’est transformée et sur le lac d’en face c’est depuis une semaine le calme plat. Presque trois mille heures de soleil nous attendent. Le temps est un peu moins doux qu’à Agadir mais pour cette fin d’hiver nous sommes déjà au printemps. Le mimosa est en fleur et même le matin le teeshirt de rigueur.


















Les maisons espagnoles de cette Costa del Sol ne sont pas mieux faites que celles du Maroc. Les appartements sont équipés des mêmes climatisations qui marchent été comme hiver, Pas d’isolation et j’en suis outré. Les architectes urbanistes auraient dû penser comment exploiter autant de bâtiments sans rien piller à la Terre qui leur permet de travailler. Je ne comprends décidément pas pourquoi les ingénieurs de toute activité ne pensent pas depuis des années à ne plus puiser dans les réserves énergétiques de la Planète tant elles sont limitées. Inventer dans un budget limité est pourtant le plus beau des projets. Mener science et conscience un régal pour l’esprit. Je me dis que ceux qui enseignent devraient avoir deux vies, comme celui qui construit. Pas la peine de ressasser la lutte des anciens et des modernes de la philosophie.


Une semaine a suffi pour trouver des marques de confort. La vie espagnole sans y prendre garde n’est pas du tout organisée comme celle des français. Vous êtes ici dans une communauté qui parle trois langues, le Castillan mêlé de l’Andalou et suivant le quartier l’Anglais ou l‘Allemand. C’est un cliché mais le Français n’a pas droit de cité. C’est savoureux de voir qu’un Cercle Français en Espagne cherche des personnes pratiquant le Français à l’aide d’un site en Anglais. 
C’est une boutade, on s’en moque un peu, sauf que Françoise qui veut faire sa vie en Espagnol est plus souvent à parler en Anglais qu’elle ne le voudrait. Je veux vous dire aussi que même en Espagne il y a un Nord et un Sud. J’aime le Castillan appris près de Burgos mais ici à mi-distance entre Fuengirola et Marbella, il y a des défaillances dans la prononciation. Une sorte d’inclinaison à paresser sur les mots ou leur montrer un peu de compassion. Quand vous écoutez quelqu’un mieux vaut faire attention. Rien de plus qu’entre un Ch’ti et Walter Spanghero…



On a trouvé plein de choses à vous faire manger mais pas encore tous les produits de qualité. Il nous faut encore dénicher la tanière pour la charcuterie et les produits du terroir, le fromage au lait cru. Le vin c’est fait : la cave est engagée pas la peine d’aller à la vinothèque. Le vin est varié et pas très cher, tous les goûts sont sur le marché. Ils sont un peu en retard sur la production du bio, mais nous allons trouver. Il faut encore chercher. 


La piscine est prête pour les plus courageux !!!
Il y en a qui regarde passer les trains, nous c'est les bateaux....
















Déjà on peut vous dire que l’on ne changera pas d’idée, on va rester en Andalousie. Voir le « Lac » calmé au bord du balcon, c’est le pied. L'appartement est moins grand qu’on ne le voulait au départ mais à la réflexion quand vous viendrez entre villa, appartement et hôtel notre ami Siegfried a prévu tout cela. Alors même ici, bienvenue chez vous.

La mer et la montagne sont à proximité ce qui est agréable pour la marche et changer d’intensité, si vous préférez rêver ou suer. J’ai expérimenté, c’est nécessaire pour apprécier de jouer certains golfs à pied. Beaucoup sont très escarpés pour jouer un coup dans la foulée difficile avant de calmer le coeur qui bat la chamade. Au XVème trou vous pouvez-être asphyxié. Rassurez-vous le greenfee intègrent souvent le buggy ici.


Dès le logo vous comprenez
qu'il y aura beaucoup d'eau.
Comme je vous l’ai dit pour ceux qui décideront de venir s’entraîner le parcours est déjà trouvé. Pour s’en persuader, nous l’avons joué avec un Iranien qui débutait. Cet après-midi-là on s’est bien marré. Un Monsieur charmant et plein d’humour qui n’aime ni les leçons, ni le practice mais quand même à la fin il savait mieux jouer que quand on a fait les présentations sur le tee de départ.
Les occasions de perdre des balles
sont très nombreuses
Le parcours de « La Noria Golf & Resort » est posé au bord du ruisseau au fond de la vallée, à côté de la place du marché. Pour y jouer, il faut faire la queue tellement il est recherché. Pas toujours possible de jouer quand vous le voulez. Mais un seul tour vous suffit pour l’apprécier. Pas très long, plat, étroit, technique et… tourmenté. 


Pour vous rappeler de faire attention, à la croisée des chemins des vendeurs de balles par paquets vous permettent de remplacer celles que vous avez déjà perdues, si vous êtes trop négligeant pour choisir l’endroit où vous voulez jouer. Sans stratégie pas possible de scorer. 

Zone d'entrainement " petit jeu".


Suivant les jours et vos qualités vous devez partir avec votre sac complet. Les fairways sont serrés ; faire attention de vous protéger, sur certains passages en débouchant sur une allée vous êtes en danger.











Il est bien dessiné, à la façon d’un links anglais, pas un hasard, nous sommes dans leur quartier. Sur les trous 2, 3, 4, 7 et le 8 l’eau est en jeu, mieux vaut savoir maîtriser des clubs. Les départs bien étagés vous permettent d’augmenter les difficultés. Je vous le dis, des blancs le parcours n’est pas donné. Des jaunes il est presque exigeant, des rouges, sans aide ni instrument il est très marrant. Parfait terrain d’entraînement.
Green du 1 et départ vers le 2
Zone d'arrivée du
premier coup du 2....
piège à balles.
Risque à prendre pour avoir  l'ouverture et atteindre le green après avoir passé l'obstacle.



































Le green du 3 sur son île...

 Vue du green 3, derrière l'eau, départ du 4... il faudra survoler toute la pièce d'eau.
5 et 6, pas d'eau....
                                                                                                                                       
  Au départ du 7 un petit âne bien imité tourne, tourne, tourne...
  Il nous montre ce que faisaient ses ancêtres  pour remonter
  l'eau des sources de Mijas Pueblo.
  Emblème et signature du golf La Noria.
Sur le 7, le 2ème coup doit être dans l'ouverture pour passer l'obstacle ( La Cala comme au 2) pour avoir une possibilité d'être sur le green en 3 ....


Le 8, de l'eau et un green.
Après ça, le 9 ressemble à une promenade de santé.


















A la fin, pas question d’oublier le 10ème trou. Le bar est toujours animé lui aussi du soir au matin. Comme il est à l’entrée du centre-ville, vous ne pouvez le manquer. Vous pouvez y manger, la cuisine espagnole y est simple et sans façon. Pas très cher, il faut bien l’avouer. 













Mijas Pueblo

Pour faire plaisir à René, à la fin du parcours nous avons continué sur la route pour aller à Mijas perchée dans les collines. J’aime les paysages d’Andalousie, ils ont une caractéristique personnelle, une allure, une façon de se tenir. Une partie de l’âme espagnole qui semble hésiter entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique toute près. Pour y arriver nous avons pris le chemin des écoliers. Costa del sol ou Costa del Golf ici c’est pareil. Chaque ensemble immobilier a son parcours jusque sur les hauts de Alhaurín de la Torre. Par les collines escarpées aux sommets acérés la vue sur la vallée vers la Méditerranée se laisse admirer. Le temps n’est jamais clair, une brume légère entoure les vallées découpées pour vous inviter à y flâner. 
Mijas est perchée à flanc de colline, toute blanche et des toits rouges de la terre du sud. Grilles andalouses partout aux fenêtres pour remplacer les moucharabiehs emportés de l’autre côté de la Méditerranée par les musulmans quand ils furent chassés par Ferdinand et Isabelle, Rois Catholiques. 


Le village de Mijas a été fondé dans l’antiquité et a grandi entre agriculture et pêche. Son essor touristique l’a émancipée depuis 1950. L’eau et les sources est très présente sur son territoire ce qi a permis de développer des activités artisanales pour les cuirs et les tissus particulièrement. Les ânes servaient à la déplacer pour irriguer.









Sur la place du village qui vous montre les différentes nuances de travertin, la pierre locale vous êtes attendus. Le tourisme et la construction sont depuis des années une mine sans fond, la ville en a profité pour se développer. Les chevaux ont changé de métier, ils tirent des calèches joliment décorées au lieu de labourer. 





Les ânes font taxi en chargeant des japonais ou des chinois par cars entiers. Je ne suis pas un touriste, je n’ai pas voulu y monter. Ce sera l’objet d’une autre virée, un jour de corrida ou de gala aux arènes ou au stade. Ce village est sympa mais attention en weekend il vaut mieux être bien chaussé pas facile de se garer, préparez-vous à marcher.









Ces petits ânes, emblème de la ville, ont droit à tous les égards dus à leur passé.. Une écurie à l'ombre en plein centre ville, au prix du mètre carré, c'est plus qu'un privilège !!!








Pour finir comme souvent en Espagne, un moment de recueillement au Sanctuaire de la Vierge de la Pena. La petite chapelle ressemble à une ruine au milieu des rochers de travertin et domine l’ensemble de la vallée. Quand vous regardez la mer, le vent de l’océan vous chatouille le nez. 


 Quand vous descendez vous avez l’impression de plonger dans la vallée. L’Andalousie est vraiment escarpée mais c’est finalement son charme. Déjà nous y sommes habitués. Vous n’avez plus qu’à venir nous y retrouver quand vous le souhaiterez.


Michel Prieu 
Photos Françoise Devillechabrolle  

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