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ANDALOUSIE : 4 - Miraflores Golf Club

Maintenant que j’ai deux parcours de 9 tous pas loin de la maison, pour les plus courageux, il me fallait des 18 trous. Je vous explique. Quand au golf vous parlez de jouer, la stratégie est un élément clé de votre jeu. Rien de rébarbatif, un moment de réflexion, comme vous le faites chaque jour pour votre famille ou au travail. 


Sur un golf 9 trous vous jouez un premier tour et sur le second vous êtes en mesure de jouer en corrigeant vos erreurs selon votre analyse des ressentis du premier. Notez que chaque fois que vous partez jouer vous devez décider du score que vous allez réaliser pour que votre exercice ait un sens. Entre La Siesta et La Noria, le jeu sera très différent.







Sur un parcours de 18 trous, vous pouvez avoir une autre approche. Chaque trou est challenging, vous décidez toujours du score à atteindre mais le profil du parcours va jouer avec vous. Dans mon quartier l’aspect physique de chaque parcours n’est pas à dédaigner. Il va jouer sur le score ! Ce qui est intéressant c’est de voir comment notre attention se dégrade avec la fatigue. Comment nous perdons en précision et comment faire pour rester face à nous-mêmes attentifs au score… C’est quand vous rentrerez jouer sur votre parcours habituel que vous mesurez les progrès.

Miraflores Golf Club est perché sur une des collines de Riviera del Sol. Francisco avec sa gentillesse naturelle nous a permis de le découvrir, le matin au premier départ. Quand vous viendrez le voir ne soyez pas surpris mais très attentifs, il parle très vite… Son entourage est aussi très avenant. Au moment du départ tout est prêt, les voitures rangées et les greens tondus. Du vrai boulot de professionnel !
J’insiste sur mon plaisir de voir des golfs bien préparés en Andalousie. Vous savez que je suis assez critique sur le sujet, ici je suis très agréablement surpris. Le client est attendu et le service suit.
Départ à pied pour Siegfried et moi sous le soleil avec une légère brise de mer, Françoise a tenté le buggy. Un conseil, en voiturette prenez le drapeau bleu qui vous permet de rentrer sur le fairway, sinon vous allez vous gâcher le plaisir de jouer !
Sur le tee du 1 directement dans le vif du sujet, la tentation est immédiate. Sacrés farceurs les architectes de golf, ils ont l’art de vous faire prendre des vessies pour des lanternes. 250 m en descente, On pourrait tenter directement le trou comme les grands de la télé…Une option sans doute mais pas la meilleure. Comme on n’est pas très chaud vaudrait mieux « pousser la balle dans la pente » pour assurer le par. Voilà, la partie a commencé ! A vos responsabilités… le golf ne pardonne rien et les dieux du golf ne peuvent pas vous aider.


Le parcours serpente au milieu des parcs immobiliers. La communauté en compte 13 sans doute un porte bonheur. Depuis dix ans que je viens ici, j’y ai toujours vu de l’animation et surtout une grande propreté. Les bâtiments même anciens paraissent encore neufs. Les lieux sont recherchés.



Au moment de franchir la route vous passez à côté du practice. Immense bâtiment avec toutes les commodités. Vous pouvez aussi y déjeuner. Les Pros gèrent la situation, la gestion est séparée de celle du golf. Manifestement une caractéristique particulière du golf espagnol.

Vous descendez dans le vallon avec le 2 et vous devez calculer pour placer correctement votre drive. Si vous partez à droite vous rallongez le trou, le dogleg est gauche, à vous d’être adroit. Vous arrivez au bord du ruisseau, pensez à rester à droite.
Dès le 3 les difficultés commencent vous avez pris votre élan en descendant, mais vous remontez, la balle va nettement moins loin l’effet trampoline s’est transformé en back-spin, HCP 3 ce court par 4 au fond de la vallée. 
Le par espéré n’est pas garanti, faut ramer. 
Sur le 4 une respiration. Par 3 défendu en montant, trouvez le bon compromis pour choisir le club et attention au vent, il est surprenant.


Le 5 et le 6 sont rafraichissants, les pièces d’eau égaient le parcours, les cols verts sont ici chez eux. Placez votre balle, l’eau n’est jamais loin si elle n’est pas tout à fait en jeu. Gare à ceux qui ont décidé de ne pas frapper droit. Le 5, mine de rien n’est pas donné. Une fois sur le green, même en régulation le par est loin d’être assuré. Les greens sont très rapides et celui-là est un peu tourmenté. C’est la position du drapeau qui va décider.
Vous êtes loin de tout au fond du vallon ; la muraille de pierre et de béton vous domine mais vous êtes au calme, le vent ne vient pas jusque-là. 
7, 8, 9 retour en montant vers le clubhouse resté haut perché. De quoi prendre une bonne suée lorsqu’il fera plus chaud. Cet aller vous donne du plaisir pour trouver l’équilibre entre frapper et préférer la précision. Ce dilemme dans ce jeu existera toujours mais dans cette partie vous aurez pu vous lâcher un peu. Pensez à boire et manger, la seconde partie est plus compacte mais tout aussi physique. C’est bien avec Siegfried, il a un thermos de thé chaï (que des vitamines et des herbes fines). Il n’est pas gourmand mais aime les bonnes choses. Il ne sait pas quoi faire pour à chaque parcours nous faire goûter quelque chose de nouveau. Dans peu de temps nous serons incollables sur l’Andalousie et les plaisirs d’ici.

Sur le 10, l’entrée du golf est dans le dos. Jouez à gauche franchement, dogleg droite léger. A droite est le danger, vous pourriez blesser quelqu’un sur le parking. Les architectes pensent que ce sont les meilleurs qui vont jouer leurs parcours, ce n’est pas toujours vrai. Dans ce cas les gauchers maladroits sont avantagés. Ils restent bien placés pour attaquer le drapeau en contrebas. Trop court au drive, on ne le voit pas. 
Le 11 est court, bien défendu et le green immense. C’est le plus facile mais faites attention quand même vous pourriez vous décevoir.





Le 12 vous attend et c’est un monument. Il vous livre le vallon à la vue et c’est magnifique sous le soleil qui chauffe maintenant. 480 m cela peut être long face au vent de la mer. A droite un peu d’eau et à gauche des arbres votre choix est limité car il faut s’engager, ne pas hésiter. 

 

Le 13, un tournant. Au bout du vallon pour l’attraper il faut un coup parfait. Servez-vous du télémètre l’effet d’optique est trompeur. Le drapeau n’est jamais à l’endroit où vous l’imaginez.
Le 14 vous sollicite encore. Placez le drive au centre. A droite vous allongez le trou. Au second coup ensuite ça va monter, vous ne ferez pas la distance que vous voulez. Au troisième comme toujours appliquez-vous. Le green est surélevé calculez votre coup. Ce trou est très intéressant, il vous fait réfléchir. Bien joué, il vous donne du plaisir.







15, prenez le temps de respirer. L’eau est de tous les côtés. Ne visez pas la chute d’eau elle est là pour attirer votre attention. Il faut passer l’eau mais pas trop, ce trou technique est ravissant !



Mieux vaut éviter le rough !!!
Le 16 maintenant il est là pour vous décontracter, vous venez d’avoir à calculer, là sur le drive faut tout lâcher, un peu à gauche sinon vous ne verrez pas le drapeau. L’architecte a bien fait son boulot, pas facile de voir le drapeau.














Le 17, les jambes commencent à peser. Et pourtant ce HCP 6 vas vous demander lui aussi de savoir jouer. Bien placer la balle à gauche. Le drapeau est tout au fond à droite perché sur un monticule. Une erreur et la balle ne monte pas, et à droite elle dégringole dans les chachis. Pas le choix, faut être précis.
Salut à la statue du commandeur, qui veille sur le golf. 



Le 18, c’est la fin, un couloir dans les arbres. Jouer au fond, tout droit sur le plateau du haut. Il restera 80m pour le drapeau. Vous êtes au bout de votre chemin.
Il faut s’y faire, comme toujours ce n’est pas le premier jour que l’on score. Cependant entre l’effort physique et le plaisir de jouer nous avons passé une bonne matinée. Le parcours au final est exigeant mais pas harassant. Pour le prendre à pied la première fois il faut un peu d’entraînement. En une semaine vous serez adaptés, je suis surpris du nombre de gens qui jouent à pied. Vous avez comme moi que ceux qui sont ici ne sont pas des perdreaux de l’année. C’est encourageant.

Le 19ème trou n’est pas mal non plus. Et c’est avec plaisir que l’on a vu que c’était un vrai club. Pas une usine à golfeurs de passage. Il y a ici une vie de sportive. Un capitaine homme et dame. Un championnat du club et des rencontres avec d’autres clubs de la région. En posant la question à Francisco : "combien de français?" Un, ça nous a fait marrer !
C’est dit, à Miraflorès , il y a du bon temps à passer pour s’améliorer…



En attendant de vous voir ici, bon golf à tous






Michel Prieu :Textes et photos

Françoise Devillechabrolle : Mise en page Blog

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