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ANDALOUSIE : 5 - Mijas Golf Los Olivos





Ce complexe sportif, je l’ai aimé dès la première fois où je l’ai joué, il y a bientôt 10 ans. 

Le golf s’étend à deux pas de Fuengirola qui est posée là on ne sait comment, tellement Mijas Pueblo est étendu. Difficile d’en haut du village d’en voir les limites. On vous en reparlera sans doute à un moment. Fuengirola a des secrets on va s’en occuper et vous les dévoiler. 
Après ( ph.net)
Avant (Ph.net)




Pendant que l’on se noyait à Los Alcazares, les rives de Mijas n’étaient pas épargnées par les ondées. La montagne est aussi ici descendue dans la rue. 







Le complexe qui s’étend au pied de l’hôtel Byblos comprend deux parcours, Los Lagos et Los Olivos. C’est ce dernier qui pourra nous servir de terrain de jeu. Los Lagos a été totalement inondé et ne pourra se jouer qu’à partir du 20 mars prochain. Les travaux de remise à niveau sont colossaux.


Avant d’arriver au club house vous êtes impressionné par l’espace et les dépendances du complexe. Sûrement sorti de l’imagination d’un architecte qui a fait ses études aux USA. Au premier coup d’œil vous avez d’ailleurs l’impression d’être en Californie. Les montagnes sont découpées pareil et les noms des rues portent le même nom que là où l’on habitait à Santa Barbara. Comme c’est loin déjà mais bien des moments nous ramènent là-bas. le dessin des parcours est de Robert Trent Jones...


Le complexe est cossu, il ne fait pas dans la dentelle. Le « pigeonnier » des départs ne fait pas miséreux. Ici on voit que le golf c’est sérieux, un vrai business. Je suis un inconditionnel des architectes espagnols, ils osent. En tout cas ils ne sont pas contraints, ni par les couleurs, ni par les formes. 







D’accord, il y a beaucoup d’immobilier mais on y trouve aussi le monde entier. On ne peut même pas parler de double culture. Si vous rencontrez quelqu’un en se présentant il vous parle de son arbre généalogique. Contrairement à ce que pense René, mon pote de 50 ans, je n’exagère pas. On dirait que chaque quartier à sa source de nationalité: norvégiens, allemands, anglais, finlandais… ont chacun leurs quartiers privilégiés.

Pas encore grand monde en
cette heure matinale...
Pour l’accès au practice vous allez chercher votre carte de distributeur de balle dans la loge du concierge de toute beauté. A côté les commodités. Le terrain de jeu est en pente et c’est peu dommage. En y regardant bien beaucoup de joueurs utilisent le practice. C’est vrai que les gens même sans forcément jouer remarquablement, jouent vite même en marchant. Les nouvelles règles en 2019 vont ouvrir des espaces temps, de quoi améliorer le chiffre d’affaire pour ceux qui surveillent les chronos pour jouer. 








Sur le  practice, tous les postes ne sont pas intéressants. Vous ne pouvez pas toujours voir où poser la balle, pour l’entraînement c’est gênant. Pour le petit jeu, une innovation. Les postes de jeu sont placés autour du green. Pour ce compartiment précis les tapis ne sont pas aussi bons que ceux du grand jeu. Au putting green rien à dire, spacieux et plat il permet de faire des progrès en multipliant les exercices.
La boutique, le restaurant, les vestiaires et les services sont bien disposés et remarquables de propreté. Les personnels très agréables, vous avez l’impression d’être un vrai client. 
Nous allons découvrir le parcours avec Siegfried et Henrique, surtout passer une bonne matinée. 
ça c'est du bunker bien préparé !!!!
Nous partons au bord de la clôture de l’ancien hôtel Byblos, un nom qui faisait rêver et nous ramène à Brigitte Bardot ou Mireille Darc, aux palais des Mille et une Nuits. Tout cela s’est démocratisé mais traîne un fond de nostalgie, dans cette époque troublée pourquoi s’en priver !
Los Olivos c’est d’abord un panorama, somptueux entouré des sierras. Les couleurs des monts au loin vont du brun au vert foncé. Les arêtes bien marquées des visages taillés à la serpe comme ceux des matadors de l’Andalousie. Un matin lumineux, un air cristallin en tournant le dos à la Méditerranée. Des boules jaunes 5588 m mais par 70 de quoi se faire respecter. 



Sur le 1 vous êtes invité d’entrer à "envoyer". Il y a de l’espace ne pas hésiter pour directement entrer dans le vif du sujet. Le danger ici vient de la défense des greens. Les bunkers sont légions. Je ne sais pas comment-ils font, mais les architectes les ont toujours mal placés. Françoise les a tous visités…Mauvaise journée.

 Les départs sont souvent surélevés, ce qui permet de choisir où poser votre balle, c’est très agréable de tout dominer. Je ne parle pas du swing, juste de la visée. Vous savez bien que le swing est aléatoire puisque c’est vous qui jouez. La relativité du temps il n’y a pas qu’Einstein qui en a parlé, vous l’avez mille fois expérimenté surtout en jouant au golf !
Vous avez joué le 1 assez facilement et le 2 vous ramène à la réalité. C’est le trou le plus dur. Vous êtes avisé, rien ne vous sera donné et ainsi le rythme vous est donné. Une alternance du simple et du compliqué.
Restons calmes....
Cette première partie vous la jouez dans un jardin en longeant les propriétés. Vous pouvez en admirer les contours et visiter du regard quelques demeures de toute beauté. Les greens sont énormes et le regard peut se perdre, pour évaluer les distances mieux vaut être équipé. Vous avez l’impression d’être en liberté mais le parcours sait vous rappeler à la réalité : les greens sont rapides, trois putts sont vite arrivés !
Le fairway n’est pas très roulant, le gazon choisi n’est pas un hasard, manifestement il fait partie du jeu. L’architecte ne nous l’a pas simplifié il ne veut pas que son parcours soit humilié. Pour scorer, mieux vaut s’en occuper, aucun par n’est donné. Quand le distance est courte, c’est le green qui est compliqué. 
Vers la fin de l’aller, vous tournez autour des pièces d’eau comme dans un château. La moindre erreur et vous êtes dans l’eau. Elle est encore boueuse suite aux inondations. L’eau ravage ici les collines alentour. Les traces de la crue sont encore visible. L’équipe des greenkeepers a du pain sur la planche. 







Tout doucement vous revenez vers le green du 9 et là il faut monter. Le trou est long et il faut s’employer. A la moindre erreur difficile d’attraper le green en régulation. En étant sur le green, bonjour la surprise un miroir vous attend. 
Après 9 trous vous réalisez ce que vous a dit votre première impression. Tout dans ce golf est solide. Je vous mets au défi de changer les plaques signalétiques. Elles sont sur les hauteurs mais elles auraient été en bas, malgré le courant elles n’auraient pas bougé tellement les pierres sont bien taillées. A Carnac elles seraient dans l'aligneme
Avec le 10 vous partez sur un circuit. Vous pourriez le faire à cheval comme un cowboy. Vous passez dans des vallées étroites avant de déboucher sur un grand espace. 

Le 13 et le 14 sont emblématiques et amusants. Une vue à couper le souffle en regardant les villas posées sur les pentes et la beauté du trou dans son écrin vert.





Au départ du 13, des poches de balles pour remplacer celles que vous avez perdues, ici ou ailleurs, car tous les parcours sont escarpés et assez étroits. Les ramasseurs de balles sont sur tous les parcours et font leur beurre ostensiblement…
Et vous trouvez ça drôle ...
Pour le 14 en descente le coup à jouer est carrément marrant. Choisir le club n’est pas évident. Aujourd’hui pas de vent mais ce ne doit pas être toujours le cas et quand il est là il doit être tourbillonnant. Ne soyez pas distraits par les quelques villas superbes posées sur les rochers.

Le 15 vous ramène à la dure réalité. Trou le plus dur du parcours pour vous montrer un peu du jeu des professionnels. Un 400 en montée Par 4, il faut s’employer. Et dire qu’eux feraient un birdie. Y faire bogey n’est déjà pas si mal. Monter la balle n’est déjà pas aisé mais une fois sur le green vous serez surpris. Mieux vaut être long pour putter en montant…
Le 16 vite passé dans ses petites collines arrondies, voilà le 17 et sa haute muraille. Le berger allemand qui veille s’en prend à tous les passants. Il aboie au moment où vous allez swinguer et sa patronne lui crie dessus pour en rajouter.













La villa érigée au-dessus de ce promontoire qui avance sur le fairway est la propriété du magnat du caleçon et du slip. Comme quoi faire dans l’élastique peut rapporter gros. Le découvrir le jour de la Journée Internationale de la Femme, un clin d’œil coquin.  
Le 18 c’est aussi du sérieux, Il ressemble au 9 vous êtes averti. Au dernier coup, jouez plutôt long, la butte vous renverra vers le trou. Cela vous servira aussi pour la prochaine fois, beaucoup de trous sont comme ça…
Avant de quitter le parcours un dernier coup d’œil, il est midi, la lumière a changé et éclaire autrement le vallon à nos pieds. La bière est au frais. Je ne sais si elle évitera les courbatures mais elle fera du bien. Pour vous hydrater préférez l’eau pour commencer, la bière c’est pour le plaisir.
Une fois de plus le nôtre est complet, c’est réconfortant d’être arrivés et posés tous les quatre autour. Le 19ème trou n’est jamais évident. Il ne faut pas le sauter, mais on ne sait jamais comment il va se jouer et comment on va s’en relever.
Voilà, Los Olivos Mijas golf sera un de vos challenges…. 
Ne perdez pas le moral, le golf n’est qu’un jeu !


Michel Prieu : Texte et photos
Françoise Devillechabrolle : Photos et mise en page du blog

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